L’adaptation du matériel du cheval, pourquoi est-ce VRAIMENT important ?

En réaction à un de mes articles, il y a eu beaucoup de commentaires, certains bienveillants, certains non, mais un m’a particulièrement marquée. Certains (je pense qu’ils sont encore relativement nombreux à l’heure actuelle) pensent que (en substance) nous n’avons pas besoin de faire appel à des « charlatans » (ostéopathes, saddle fitters, bit fitters …) mais plutôt que nous devrions apprendre en premier lieu à monter correctement à cheval, et que n’importe quel « bon » cavalier (le terme est subjectif) est capable de dresser n’importe quelle monture et d’en obtenir le meilleur. Je suis assez d’accord sur le fait que tout cavalier doit apprendre à correctement se tenir en selle, ainsi qu’apprendre à éduquer un équidé. Cependant, je ne suis pas d’accord sur le fait de ne pas avoir besoin de voir le dentiste, l’ostéopathe, les spécialistes de l’adaptation des équipements.
Récemment, je suis tombée un peu par hasard sur un cours d’équitation. J’ai été assez sidérée de ce que j’ai pu observer. Sur les 4 chevaux qui prenaient un cours de « dressage », tous montraient des signes visibles d’inconfort : tête en l’air, queue qui fouaille, grincements de dents, oreilles en arrière, yeux dont on voit le blanc. Certains diront que les cavaliers n’étaient pas assez compétents, ce que j’ai vu de mon côté en tout premier, ce sont des selles inadaptées (3,5 sur 4 comme me l’a fait remarquer l’ami saddle fitter avec qui j’étais), qui donnaient de mauvaises positions aux cavaliers, et clairement faisaient souffrir les chevaux. L’un d’eux avait d’ailleurs un cheval qui se défendait en levant la tête pour se soustraire aux actions du cavalier. L’instructeur est donc monté sur le cheval, pour montrer à son élève comment procéder pour obtenir davantage d’engagement et une mise sur la main plus satisfaisante. L’instructeur, lui aussi, semblait avoir des difficultés de position. Son expérience et son tact ont effectivement permis de voir un cheval qui se déplaçait mieux, sur la main. Mais ce qui m’a interpellée, c’est que le cheval s’est mis, non seulement à fouailler de la queue, mais aussi à grincer des dents.
Alors, oui, un bon cavalier peut obtenir des résultats avec un matériel inadapté, et même obtenir de la performance. Mais, qu’en est-il du bien-être du cheval, et à long terme, de son intégrité physique ? Pourquoi passer des heures à torturer chevaux et cavaliers, alors qu’un matériel adapté et donc confortable pour l’un comme pour l’autre, règlerait énormément de problèmes « d’équitation » en peu de temps ? Adapter une selle, adapter un bridon et un mors permettent, sur un cheval suivi en ostéopathie et dentisterie, d’améliorer le « dressage » en quelques séances, parfois en quelques minutes. Souvent, les retours des clients qui ont fait adapter la selle et avec qui nous avons adapté ou choisi le bridon et/ou le mors, me disent quand je demande des nouvelles : « mon cheval est génial en ce moment ». Ça me fait plaisir, parce que derrière ce « génial » j’entends un cheval confortable, qui est dans un état physique et psychologique de bien-être qui lui permet de répondre sereinement aux demandes de son cavalier. Parce que notre objectif est bien là : être capable de monter nos chevaux en notre âme et conscience, en leur offrant un matériel confortable, qui ne leur occasionne pas de souffrance, à court ou à long terme.
Pour un sportif humain, l’adaptation du matériel est importante. On trouve de très bonnes choses à prix abordables, comme du matériel très technique bien plus cher, destiné souvent aux athlètes de plus haut niveau. Le matériel est adapté en fonction de l’âge, de la discipline, du niveau. Cela devrait être la même chose pour les chevaux. Un matériel adapté n’est pas celui que tout le monde utilise car il est à la mode, mais bien celui adapté à notre athlète, à sa conformation, à sa discipline … et au portefeuille de son propriétaire ! Nous avons le devoir de mettre nos chevaux dans le confort. Pour cela, 5 étapes sont importantes :

1) La visite du dentiste en premier lieu, car des problèmes au niveau des dents se répercutent dans tout le corps. En effet, tous les muscles de la ligne du dos sont connectés à la bouche via l’hyoïde et la langue.

 

2) Ensuite, la visite de l’ostéopathe, car le cheval doit être capable de nous porter, puis d’exécuter les mouvements demandés par son cavalier.

 

3) Une fois que tout est en ordre au niveau physique, le plus urgent sera de lui trouver une selle, ou d’adapter l’existante si elle existe et quand cela est possible.

 

4) L’adaptation du bridon et du mors, cerise sur le gâteau, doit donc bien intervenir en dernier. Pourquoi ? Car si la selle ne va pas, souvent les réactions du cheval sont celles d’inconfort lié à la selle, et non au bridon et à l’embouchure que nous essayons.

 

5) Et enfin, une fois tout cela trouvé, il vous faudra trouver un enseignant, dont les principes d’enseignement et les connaissances en biomécanique conviendront à la façon que vous avez d’envisager l’équitation.

C’est un cheminement assez long, souvent un parcours semé d’embûches, mais le bien-être des chevaux en dépend fortement !

Maëlle NAUROY, Thalestris bit fitting


Le frontal, un simple objet de décoration ?

Les frontaux, on en trouve de toutes les couleurs, avec de nombreuses formes, et en ce moment, souvent avec des strass. Le frontal est-il simplement un objet de décoration pour sublimer nos montures ?

 

Si vous avez lu l’article sur la muserolle, vous l’aurez compris, le frontal aussi est là pour stabiliser le bridon sur la tête du cheval. Stabiliser latéralement, notamment lors de la mise en tension des rênes, mais aussi horizontalement, pour éviter de perdre son filet si le cheval secoue la tête à cause des mouches, mais aussi pour lui éviter de se retrouver sur les cervicales vers l’arrière.
Donc, le frontal est utile. Cependant, attention, il est aussi souvent à l’origine de pics de pression. Si le frontal est trop petit (ce qui arrive relativement souvent), il plaque la têtière contre les oreilles et peut donc provoquer des sensibilités à cet endroit (qui comporte des cartilages, des muscles, des nerfs, des vaisseaux). C’est d’ailleurs à cet endroit (juste derrière les oreilles) qu’ont été enregistrés les pics de pression maximum avec la plupart des bridons (Murray et al. 2015). Pensez à vos lunettes de soleil un poil trop serrées. Au début, ça va, puis après quelques heures, vous ne pensez plus qu’à ça, ce point derrière vos oreilles qui est comprimé. Quand vous les enlevez, cet endroit est sensible. Cela disparaît si on ajuste les lunettes, pour qu’elles tiennent sur le nez, mais sans faire mal derrière les oreilles, ou qu’on les enlève. Imaginez alors si vous remettez ces lunettes, et donc ce filet, trop serré tous les jours … Cet endroit devient particulièrement sensible et c’est donc très désagréable pour le cheval.

Ici le frontal, trop petit, tire la têtière vers l'avant.
Par Ludovic Perron - travail personnel.

 

Idem pour les muscles temporaux, qui se trouvent devant. Avec un frontal trop petit, ils seront eux aussi comprimés, à la manière d’un casque d’équitation une taille trop petite. On peut le supporter quelques minutes, voir une ou deux heures, mais au bout d’un moment il vous fait mal à la tête. On ne sait pas exactement ce qu’il se passe pour le cheval, mais on peut imaginer, mammifères que nous sommes, que c’est pareil pour eux, et qu’en tout cas cela provoque de l’inconfort.
Il faut donc, comme pour chaque partie du bridon, l’ajuster correctement. Pas trop court, pour les raisons évoquées ci-dessus, mais pas trop grand non plus, sinon la têtière peut être trop mobile, ce qui occasionnera des frottements et une instabilité, tout aussi désagréables.
Au niveau de la forme, les frontaux en forme de vague ou de V ont l’avantage de dégager les muscles temporaux, et sont donc plus adaptés à la forme de la tête du cheval.

Des frontaux aux multiples formes.

 

Quant à la déco, c’est une question de goût, à chacun de choisir. On évitera juste un frontal très lourd, qui aura tendance à tirer le bridon vers l’avant.
Dernière chose, les mesures de pression sous le bridon effectuées (Murray et al. 2015) ont montré que la pression au niveau de la têtière se trouve derrière les oreilles, mais aussi au niveau de l’attache du frontal car on a souvent à cet endroit 3 épaisseurs de cuir. Idéalement, il faudrait donc coudre le frontal à la têtière pour pouvoir enlever au moins une épaisseur de cuir, et donc réduire les pressions. A réfléchir …

Maëlle NAUROY, Thalestris bit fitting


La muserolle, à quoi sert-elle ?

L’utilisation de la muserolle, parmi les utilisateurs de mors (par opposition à ceux qui utilisent des ennasures), est au cœur des débats chez les cavaliers. (Pour ceux qui utilisent ces fameuses ennasures, il n’y a pas le choix, le contrôle du cheval se faisant par l’intermédiaire d’une muserolle (hackamore, side pull, bosal, licol éthologique et autres), à l’exception de ceux montant en cordelette).
Mais une muserolle sur un filet, à quoi ça sert ?
La fonction primaire de la muserolle est de stabiliser le filet sur la tête du cheval, en empêchant d’une part la têtière de passer par-dessus les oreilles (en temps normal) et en diminuant les mouvements latéraux lors de la mise en tension des rênes. Elle permettrait aussi de redistribuer les pressions exercées par la têtière sur la muserolle, soulageant ainsi en partie la nuque.

Muserolle trop serrée.

 

Alors, pourquoi ce débat autour de l’utilisation de la muserolle ? Car malheureusement, certains l’utilisent comme moyen coercitif, afin de fermer la bouche du cheval pour empêcher son ouverture quand le cheval essaye de se soustraire à l’action du mors. Pourquoi ? Parce que d’une part, on perd en contrôle du cheval dans ces cas-là, ce qui peut s’avérer dangereux, en extérieur par exemple, et d’autre part, car les règlements de dressage pénalisent les résistances et évasions (bouche qui s’ouvre), les sorties de langue ou encore les grincements de dents. Il est donc tentant de serrer la muserolle afin d’inhiber ce genre de comportements.

Quels sont les effets du serrage excessif de la muserolle sur le cheval ? Des expériences chez l’humain et le chien ont montré que des pressions excessives et/ou répétées aux mêmes endroits, entraîne un manque de vascularisation, qui peut causer des lésions des tissus mous et une irritation des nerfs. La tête du cheval est plutôt dure à cet endroit-là me direz-vous … Oui mais (!), il y a quand même une fine couche de muscles (notamment ceux qui servent à dilater les narines, à ouvrir et fermer la bouche …) et de nombreux nerfs qui passent à cet endroit-là (voir schéma ci-dessous)

Dessin des muscles, nerfs et vaisseaux superficiels de la tête du cheval. On voit qu'à l'endroit où se place la muserolle, il y a des muscles, mais aussi des nerfs et des vaisseaux sanguins.

 

Des études ont donc été menées afin de déterminer l’impact de la muserolle sur l’état de bien-être du cheval, notamment en mesurant le stress impliqué par le serrage de la muserolle (Fenner et al, 2016). Dans cette étude australienne, le rythme cardiaque et la température de l’œil (une augmentation indique un stress) ont été mesurés dans 4 conditions : muserolle non attachée, muserolle lâche (2 doigts au niveau de l’os nasal, comme le recommande la FEI), muserolle moyennement lâche (1 doigt au niveau de l’os nasal) et serrée (aucun espace). L’étude effectuée sur 12 chevaux, a montré une augmentation du rythme cardiaque, une diminution de la variabilité du rythme cardiaque et une augmentation de la température de l’œil significatifs, indicateurs d’un stress. Les différences ne sont pas significatives pour les autres degrés de serrage. Après avoir enlevé la bride, ils ont noté une augmentation des comportements de bâillement, mastication et léchage, ce qui est ce qu’on appelle un effet « rebond ». Le cheval a été privé d’un comportement et l’exprime davantage quand on supprime la cause (exactement comme un cheval en boxe qu’on sort au paddock. Il n’a pas pu se déplacer, il va donc exprimer ce comportement de façon exacerbée, en galopant, ruant …). Ceci est donc un indicateur de privation et donc de frustration. Serrer la muserolle entraînerait donc un stress chez le cheval.

Une autre étude menée par des universitaires irlandais et australien (O. Doherty et al, 2017), a pour but de dresser un état des lieux de l’utilisation de la muserolle en compétition. Cette étude s’appuie sur l’observation de 750 chevaux de compétition (compétitions jeunes chevaux, championnats nationaux et concours internationaux), principalement en CCE et dressage, un plus petit effectif en hunter, dans 3 pays : Irlande, Angleterre et Belgique. Les résultats montrent que chez 44% des chevaux, la muserolle est très fortement serrée (pas d’espace entre le chanfrein et la muserolle), et que chez seulement 7% il est possible de passer deux doigts entre la muserolle et le chanfrein. Plus globalement, la muserolle est fortement serrée (≤ 0,5 doigts) chez la moitié des chevaux observés. Il reste donc du chemin à parcourir pour arriver aux préconisations de la FEI.


Muserolle serrée avec 1 doigt, et 2 doigts

 

Alors, faut-il ou non utiliser une muserolle ? La réponse, comme souvent, n’est pas oui ou non. Si vous pratiquez une équitation qui tend vers la légèreté, très peu de pression sera exercée via le mors et donc vous n’aurez besoin ni de maintenir le bridon en place, ni de répartir la pression exercée sur la tête du cheval. Vous aurez donc moins besoin d’une muserolle. Quand on pratique une discipline qui implique de la tension sur les rênes, ou de la vitesse (dressage moderne, CSO, horse-ball, cross …) une muserolle sera utile pour stabiliser le bridon et répartir les pressions. Dans les cas où beaucoup de contrôle est nécessaire, on pourra même recommander l’utilisation d’une muserolle combinée. Le tout étant de ne pas trop serrer la muserolle, afin de ne pas gêner le cheval (un doigt sous l’os nasal). Souvent on entend, quand la muserolle est plutôt lâche (réglée correctement) : elle ne sert à rien. Alors non, elle ne sert pas à rien, pour les raisons évoquées ci-dessus, mais oui par contre, elle permet au cheval de s’exprimer, et de vous dire si son mors ne lui convient pas, ou si vos actions de main ne sont pas adaptées, ou s’il a mal quelque part. A vous donc de décider si vous souhaitez écouter votre cheval (et donc faire appel à un ostéopathe, un saddle fitter, un bit fitter ou à un enseignant d’équitation, ou les quatre) ou si vous préférez lui « fermer le clapet ».

Maëlle NAUROY, Thalestris bit fitting


Mors en résine et en caoutchouc … sont-ils plus doux ?

On entend souvent des cavaliers dire qu’ils ont choisi un mors en résine et en caoutchouc, pour des jeunes chevaux ou des chevaux sensibles, car ils sont « plus doux » pour la bouche. Qu’en est-il vraiment ?

Que signifie le terme employé « doux » ? Les cavaliers entendent par là que le mors est moins agressif pour la bouche du cheval et moins froid.

En ce qui concerne la température, effectivement en hiver, la résine ou le caoutchouc seront moins froid que du métal, mais auront aussi l’inconvénient, contrairement à certains alliages, de se réchauffer moins vite une fois en bouche. En revanche, le caoutchouc, par sa structure molle, aura tendance à chauffer les structures de la bouche, à cause des frictions causées par les mouvements du mors dans la bouche. Ces frictions peuvent donc être gênantes pour le cheval.

En termes d’action dans la bouche, à forme et diamètre égal, ces mors auront la même action qu’un mors en métal. En revanche, ce qu’il est intéressant de noter, c’est que les mors en résine et en caoutchouc sont beaucoup moins résistants aux dents des chevaux, et s’abîment donc très vite. Un mors mordu, c’est un mors qui présente des aspérités. Que se passe-t-il alors ? Ces petits accrocs viennent frotter sur les barres ou les lèvres du cheval, et peuvent donc le blesser. Avec un cheval qui croque son mors, il faudrait donc en théorie le changer à chaque séance afin d’éviter ce désagrément ! Ce phénomène se retrouve d’ailleurs aussi pour les mors dont les alliages sont très ductiles, comme le cuivre (voir photo). De plus, pour les mors en caoutchouc ou résine avec brisure, on trouve très souvent une partie métallique interne, assez fine, qui si elle n’est pas de bonne composition, peut facilement se briser. Un autre problème.

Il existe à l’heure actuelle d’autres alternatives : des mors synthétiques, non constitués d’alliages métalliques, certifiés FDA (Food and Drug Administration, organisation qui autorise aux Etats-Unis la mise sur le marché des denrées alimentaires et médicaments) c’est-à-dire qu’ils sont certifiés sans dérivés de pétrole et non toxiques pour les humains et autres animaux. Leur résistance est plus grande que celle du caoutchouc et des résines classiquement utilisées pour la fabrication des mors, qui résisteront aux morsures plus longtemps. Différents niveaux de flexibilité existent, afin de convenir à un maximum de chevaux. Ce sont tous des mors droits.

Alors, quand choisir un mors non métallique ? Si votre cheval ne supporte pas les différents alliages métalliques, ou qu’il préfère un mors droit souple. Avec les différents types de mors présents sur le marché, c’est plutôt rare finalement, mais comme pour nous, tous les goûts sont dans la nature.

Maëlle NAUROY, Thalestris bit fitting


Anatomie & Biomécanique

Avec Zefanja Vermeulen : Anatomie et palpation avec les Boney Landmarks (squelette le 2 et muscle le 3 mars 2019 dessiné sur le cheval) & observation des chevaux en mouvement avec les boney landmarks dessinés.


Équiétudes 2019

La deuxième édition des Equiétudes va avoir lieu a Chantilly le 16 mars 2019.


Conférence Equita Lyon

Une conférence et un stand sera présent le 2 novembre a Equita Lyon pour promouvoir le Bit Fitting en France.


À ne pas manquer

Gillian Higgins et ses célèbres chevaux peints Horses inside out donne une formation les 23 et 24 février en Angleterre "Anatomy of the Head: Related to bridle fIt and design".


Zefanja Vermeulen

ZENFANJA VERMEULEN
Zefanja Vermeulen d'Equine Studies va donner une conférence interactive sur la biomécanique du cheval vu de l'intérieur. Zefanja est une disciple de Sharon May Davis et a disséqué de nombreux chevaux. Sa passion est de partager ses découvertes. Pendant cette conférence, elle fera part des dernières découvertes scientifiques, d'études de cas et ele pésentera des squelettes avec leur histoire.

Informations et inscription par mail : info@equibitfit.com


Une nouvelle formation pour Lyon

Géraldine va faire une seconde édition de formation pour la région lyonnaise en 2018, inscrivez vous vite !!